Qui sommes-nous ?

Avec le soutien de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS), rattachée au ministre des Armées.

L’Arctique fait l’objet d’un fort regain d’intérêt depuis le milieu des années 2000. Cette attractivité renouvelée, aux dimensions économiques, commerciales, sécuritaires et environnementales pour l’instant, résulte de profonds bouleversements de l’environ­nement naturel arctique, mais aussi de facteurs plus conjoncturels (prix des hydrocarbures, conséquen­ces de la crise ukrainienne…).

Source d’intérêts et de représentations potentiellement concurrents, l’aire arctique[1] devient également un nouveau théâtre pour des affirmations de puissance de la part des États riverains ou extérieurs à cette zone. Outre les huit pays se qualifiant d’« arctiques » (ou G8 : Canada, États-Unis, Russie, Norvège, Danemark, Islande, Suède et Finlande), la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Inde, l’Union européenne et plusieurs de ses États-membres dont la France manifestent un intérêt pour les questions arctiques.

A quelques semaines de la publication de la Feuille de route nationale pour l’Arctique (FRNA), l’équipe FRS de l’Observatoire s’inscrit dans la nécessité de soutenir une vision des enjeux arctiques conciliant intérêts français et intérêt général. En ce sens, les analyses réalisées dans le cadre de l’Observatoire de l’Arctique, s’inscrivant dans les sept domaines thématiques identifiés par la DGRIS, contribueront à :

  • Offrir une base de réflexion saine sur les enjeux arctiques, nouvelle le cas échéant, à partir d’élé­ments factuels. Outre le fait de favoriser une vision plus claire d’un équilibre entre intérêt national français et intérêt général en Arctique, cela renforcerait une lecture plus neutre des enjeux arctiques, dégagée des représentations politiques et économiques qui définissent pour l’instant l’aire arctique, portées en particulier par les États dits riverains.
  • Déceler au plus tôt les évolutions dans les principaux domaines identifiés et qui pourraient avoir un effet sur les intérêts principalement français, notamment en matière économique, commerciale, de recherche, de stratégie, de défense, et de capacités militaires.
  • Constituer un réseau d’experts français pour soutenir cette démarche.

[1] Plusieurs délimitations de l’espace Arctique existent, étendant ou restreignant le nombre des États dits arctiques. Son extension pourrait par exemple être limitée aux frontières côtières situées au nord du Cercle polaire (66.56° de latitude Nord). L’Organisation Hydrographique internationale (OHI) a adopté une définition plus large, fondée sur des critères océanographiques et géophysiques, qui inclut huit États (cf. ci-après). Une définition semble plus communément admise. L’espace Arctique est alors délimité par la ligne dite des « 10°C », qui correspond aux territoires dont la température moyenne du mois le plus chaud n’excède pas les 10°C. L’existence d’un « climat Arctique » pourrait en ce sens aussi être définie par la ligne marquant la disparition au Nord du couvert forestier, limitant la végétation. La région Arctique, telle qu’elle sera retenue dans ce bulletin – et bien qu’imparfaite – comprend huit États, dont les cinq pays riverains (Canada, Danemark, États-Unis, Russie, Norvège) et trois autres États (Finlande, Islande, Suède).

Les opinions exprimées dans cet article nengagent que leurs auteurs.